BSG est une plateforme de recherche-action animée par des chercheurs en sciences comportementales et économie expérimentale de l’Université de Montpellier et Montpellier Business School.
BSG regroupe des chercheurs/chercheuses avec une expertise académique en sciences comportementales, sciences des données et économie expérimentale ainsi que des organisations privées et publiques à la recherche de solutions pour faire évoluer les comportements.
Notre mission est d’identifier les déterminants des comportements grâce à des outils scientifiques basés sur la méthode expérimentale, de construire des solutions sur la base d’évidence empirique et de tester l’impact des solutions proposées avec nos organisations partenaires.
L’économie expérimentale est une méthode d’expérimentation (en laboratoire, en ligne et sur le terrain) particulièrement adaptée à l’étude des préférences et comportements difficilement observables ou pour lesquels les méthodes classiques risquent de donner des résutats biaisés. Nos outils et méthodes sont nourris par plus de 30 ans de recherche en économie expérimentale et s’appuient sur les recherches menées au sein du Laboratoire d’Economie Expérimentale de Montpellier – la plateforme d’expérimentation du CEE-M.
L'observation des faits dans leur environnement naturel ne permet pas d'isoler avec précision les multiples facteurs susceptibles de les provoquer, ni de quantifier leur influence respective. La méthode expérimentale consiste à créer une situation reflétant les conditions du problème étudié, demander à des participants de prendre des décisions dans un cadre défini et à analyser les données ainsi collectées.
Les réponses aux questionnaires sont souvent biaisées parce que les répondants ne souhaitent pas donner une mauvaise image d’eux-mêmes ou sont inconscients à quel point leur comportement est problématique pour eux ou pour les autres (exemple: addictions).
Notre méthode ne repose pas sur des questions directes sur le comportement. Nos expériences consistent à recréer les conditions du comportement par des jeux et une mesure indirecte.
Par exemple, nous avons créé une expérience lors de laquelle les participants pouvaient réaliser une tâche à effort réel tout en sachant que les bénéfices de chaque tâche réalisée serait versés à une association pour la protection de l'environnement. La tâche: un ensemble de 100 ampoules apparaissent sur l'écran du participant, 60 ampoules sont allumées, le participant doit les éteindre en glissant chaque ampoule de la partie gauche vers la partie droite de l'écran. L’effort consenti révèle les vraies préférences pro-environnementales des sujets à l’expérience.
Les études classiques reposent sur des scénarios hypothétiques où les décisions des répondants n’ont pas d’impact direct sur leurs gains ou pertes.
Nos expériences utilisent une logique de gains et pertes réels. Les répondants sont rémunérés en fonction de leurs choix et parfois aussi en fonction des choix faits par les autres.
Par exemple, pour identifier les préférences pour la prise de risque, nous avons conçu un jeu où les participants pouvaient gonfler un ballon et ils étaient payés en fonction de la pression d’air dans le ballon – plus le ballon est gonflé plus le gain est important. Mais le ballon pouvait exploser à n’importe quel moment et effacer tous les gains du participant. L’expérience a permis d’identifier avec précision les profils risque des participants et de tester les mécanismes qui sont plus à même de réduire la prise de risque excessive.
Nous adaptons chaque expérience au contexte avec lequel la population étudiée est la plus familière. Par exemple, le jeu utilisé pour identifier la prise de risque chez les livreurs à vélo ne sera pas le même que celui utilisé pour étudier le comportement de traders professionnels.
Les outils utilisés pour l’expérimentation sont également adaptés en fonction de la population étudiée: tablettes, papier et crayon, maquettes.
Assistant de Recherche
Master 2 "Economie et Psychologie"
Univ. Paris 1 / Paris Descartes